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Lancement du RGESN 2024 : nous y étions !

Vous connaissez nos engagements en faveur du numérique responsable. Nous suivons de près toutes évolutions des bonnes pratiques. Dernièrement, c’est le RGESN qui a connu une mise à jour. Nous vous racontons cette journée de lancement à laquelle nous étions présents.

Publié le 23 mai 2024 par Ynès Aubry

En octobre dernier, nous étions invités à nous joindre à un atelier de concertation sur les évolutions du RGESN, Référentiel Général pour l’Écoconception des Services Numériques, par l’ARCEP, qui opère cette grande mise à jour du référentiel avec l’ARCOM.

Ayant pris part à ce moment privilégié en faveur de l’écoconception numérique, nous avons de nouveau été convié par l’ARCEP au grand lancement du RGESN 2024, au CNAM de Paris, le 17 mai 2024. Un temps fort auquel s’est donc rendu Damien, lead designer, au nom de l’Agence, accompagné d’autres membres des Designers Éthiques qu’il a rejoint il y a peu en tant que membre. Il a en effet pu retrouver Anne Faubry, co-autrice du guide d’écoconception des services numériques, ainsi que Mellie La Roque et Laïla Tamani.

Plusieurs dizaines de professionnels du numérique étaient réunis pour assister à cette présentation, introduite par Marina Ferrari, Secrétaire d’État en charge du Numérique. Des organismes tels que Canal +, France Télévision ou encore The Shift Project étaient présents. Cela illustre l’importance de l’évolution du référentiel au niveau national et même au niveau européen, une ambition nettement affichée par ce référentiel d’ores-et-déjà traduit en anglais.

L’objectif de cet événement était de partager et d’officialiser la sortie du RGESN 2024, une version améliorée et actualisée du RGESN proposé en 2022 par la DINUM.

Qu’est-ce qui a changé dans ce RGESN ? :

  • le nombre de critères d’écoconception a peu évolué en densité passant de 79 à 78 avec des retraits et des ajouts multiples,
  • les critères de l’ancien référentiel ont été réécrits et mis à jour,
  • une nouvelle catégorie a fait son entrée : l’algorithmie qui s’intéresse à l’intelligence artificielle,
  • de nouveaux outils sont proposés pour évaluer l’écoconception des interfaces numériques, en plus de fiches pratiques,
  • un forum de professionnels du web accompagnera les prochaines évolutions
  • une traduction complète en anglais a été produite,
  • pas d’obligation légale quant à sa mise en application pour le moment.

De prime abord, nous aurions pu être déçus de ne pas voir actée l’obligation de conformité avec le RGESN. Mais comme s’en est justifié l’ARCEP, le RGESN n’est pas encore assez mâture pour en faire un enjeu légal. La priorité est à l’acculturation de l’écoconception numérique et à la mise en avant aussi bien à l’échelle française qu’européenne de cette volonté, relativement pionnière.

CNAM à Paris pour le lancement du RGESN 2024.

Ce lancement s’est déroulé sur une demi-journée, animée avec une présentation du RGESN 2024, un détail sur sa mise en application et une table ronde réunissant différents acteurs du numérique responsable.

Au fil de cette journée Damien en a profité pour interviewer quelques personnes présentes pour obtenir leur retour à chaud concernant cette évolution du RGESN. C’était l’occasion pour lui de revenir également sur les enjeux du référentiel. Il a notamment pu innterroger Christophe Clouzeau, expert Green UX que nous avions déjà reçu dans le podcast, Marina Ferrari, Marlène de Bank (The Shift Project) et Anne Faubry. Ce reportage audio sera à découvrir très prochainement dans un épisode spécial de Salut Les Designers.

→ Retrouvez le contenu du RGESN 2024.

Marina Ferrari, interrogée par Damien pour un épisode spécial de Salut les Designers.

Un grand merci à l’ARCEP de nous avoir offert la possibilité d’assister à ce lancement. Nous ne pouvons qu’encourager cette envie grandissante de mettre au premier plan la sobriété numérique et de la faire entendre. Nous avons hâte de continuer à suivre ses évolutions et d’en appliquer les nouveaux critères. Le sujet de l’IA étant d’ailleurs incontournable si l’on souhaite réellement prendre en compte les usages actuels du web. Nous nous pencherons donc sans nul doute sur le sujet dans les mois à venir pour participer à la construction d’un numérique toujours plus responsable.