5 préjugés sur l'éco-conception de sites Internet
Moches, inefficaces, onéreux… les sites éco-conçus n’ont pas très bonne presse. A tort, comme le suggère (subtilement) le titre de notre article !
1- C’est moche un site éco-conçu
Alors oui, si pour vous l’esthétique d’un site se résume à placer un maximum d’images et de vidéos, l’éco-conception vous laissera de marbre.
Si vous pensez, au contraire, que c’est dans la contrainte que l’on trouve les idées les plus originales et créatives, vous touchez du doigt l’essence de l’éco-conception.
Un site développé pour être le moins énergivore possible implique évidemment de limiter tout ce qui est lourd à charger (visuels, vidéos, etc.). Pour autant, si vous vous entourez de designers chevronnés et ingénieux, il n’y pas de limites pour créer une interface qui en jette.
> Dans cette interview, nous présentons des sites éco-conçus à l’effet waouh
2- Ça n’est pas performant un site éco-conçu
Mille millards de mille sabords, combien de fois faudra-t-il expliquer qu’un site éco-conçu est précisément performant, c’est-à-dire plus rapide à charger, car il est allégé ? En fait, et là il n’y a pas grand chose à faire, les moteurs de recherche – comprendre Google – favorisent les sites responsives, rédigés avec un contenu unique.
Même si ces derniers sont lourds, la puissance des connexions Internets actuelles permet de pallier ce problème. Mais ça ne signifie pas qu’un site non éco-conçu est plus performant qu’un site éco-conçu. A voir si dans les années à venir, les moteurs de recherche intégreront l’éco-conception dans le référencement des sites.
3- Ça coûte plus cher à faire un site éco-conçu
Ce qui est (plus) propre n’est pas toujours plus cher. C’est le cas des sites éco-conçus. Parce qu’ils sont davantage frugaux, simples et légers dans leur conception et dans leur contenu, ils sont au final moins énergivores et donc moins coûteux.
Un site éco-conçu peut même coûter moins cher à concevoir car plus simple à concevoir.
En rendant la navigation plus fluide, l’utilisateur aura un réel avantage à naviguer dessus, il aura une meilleure expérience et y restera plus longtemps. C’est donc un vrai bénéfice pour les entreprises.
4- Cela ne sert à rien de toute façon
Les grincheux auront toujours quelque chose à dire. Mais rien ne nous oblige à les écouter. Certes, ce n’est pas parce qu’on va concevoir, de temps en temps, un site que la pollution liée à Internet va chuter d’un coup.
Mais avec 1,78 milliards de sites web recensés à travers le monde, générant chacun, en moyenne, 4,61 grammes de CO2 par page, la généralisation de sites éco-conçus aurait un impact réel…
> Éco-conception web et sobriété numérique : 10 ressources à lire
5- Ce n’est pas l’urgence
Aujourd’hui, le numérique représente :
- 4 % des émissions de gaz à effet de serre, soit 1,5 fois plus que le transport aérien.
- 20 % de la consommation électrique mondiale.
- 1 % des émissions de CO₂ rien que pour la consommation mondiale de streaming vidéo (300 millions de tonnes de C0₂).
- Une progression de 8 % par an de son empreinte carbone.
Certes, ces chiffres représentent l’ensemble de la filière, incluant la production d’antennes relais, de smartphones et la conception des sites. Mais ils ont le mérite de nous faire prendre conscience du poids réel que représente cette pollution dite invisible.
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